Histoire de la RDC

Ancienne colonie belge, possession du roi Léopold II de Belgique de 1885 (Conférence de Berlin) jusqu’en 1908, devenu indépendant le 30 juin 1960, le Congo a porté le nom de Zaïre de 1971 à 1997, jusqu’au renversement du Maréchal Mobutu Sese-Seko à l’occasion de la « première guerre du Congo »(1996-1997). 

Devenu République démocratique du Congo (RDC) après le renversement du maréchal Mobutu (au pouvoir depuis 37 ans) par Laurent-Désiré Kabila, le 17 mai 1997, l’ex-Zaïre est depuis au cœur de la crise des Grands Lacs. Cette crise est la résultante du génocide Rwandais de 1994. Plus d'1 millions de rwandais se sont réfugiés dans le Kivu parmi ceux-ci des éléments impliqués dans le génocide. Sous l’impulsion du Rwanda, inquiet des agissements des officiers ex-FAR au sein des camps de réfugiés au Zaïre, est constituée une coalition rebelle, l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Elle est composée de soldats congolais rwandophones, rwandais et ougandais. Dirigée par Laurent-Désiré Kabila, l’AFDL s’empare de Kisangani en mars 1997, puis de Kinshasa le 16 mai 1997, entraînant la chute du régime du président Mobutu.

"La deuxième guerre du Congo"(1998-2002)

A partir d’août 1998, le Président L.D. Kabila cherche à se libérer du soutien militaire de ses anciens alliés rwandais et ougandais. Il est alors confronté à une crise qui prend rapidement une dimension régionale. Deux mouvements rebelles, le Rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD) et le Mouvement de Libération du Congo (MLC), dirigé par Jean-Pierre Bemba, prennent le contrôle d’une partie du territoire (est pour le RCD, nord pour le MLC) avec l’appui de leurs alliés extérieurs. L’avancée des rébellions est cependant bloquée par l’intervention à la mi-août de l’Angola, du Zimbabwe et de la Namibie (puis du Tchad), à la demande du Président Kabila. Le gel des positions entraîne une partition du pays entre la zone contrôlée par Kinshasa et les zones d’influence des deux mouvements de rébellion.

En juillet 1999, l’accord de Lusaka prévoit un cessez-le-feu et un début de règlement politique du conflit.Mais ni le volet militaire ni le volet politique de l’accord de Lusaka ne connaîtront de progrès significatif avant 2002.

L’accession au pouvoir de Joseph Kabila le 21 janvier 2001, après l’assassinat de son père (le 16 janvier), donne un nouvel élan au règlement de la crise congolaise. De nouveaux accords, bilatéraux cette fois, sont signés afin d’amorcer la normalisation des relations entre la RDC et ses voisins de l’Est.

En 2003, Kabila démarre une transition démocratique. une nouvelle constitution est votée par référendum en 2005. L'année suivante , les premières élections libres depuis 1996 confirment Kabila à la tête du pays. Réélu en 2011, les observateurs nationaux et inter nationaux jugent toutefois les élections comme manquant de crédibilité et de transparence.
L'est du pays, le Kivu et l'Ituri particulièrement, est toujours perturbé par des bandes armées, des dissidents. Le Rwanda et l'Ouganda ne sont pas étrangers à ces troubles. Les richesses de ces régions et les faiblesses de l'état incitent à la convoitise des puissances étrangères qui ont intérêt à déstabiliser ce territoire.

 

Histoire de l'Ituri

L'Ituri a vécu depuis l'indépendance deux grandes guerres.

De 1964 à 1965 la guerre des Simbas, rébellion contre l'armée de Mobutu.

De 1998 à 2005 la guerre entre les deux ethnies majoritaires dans la région. Les Hemas, éleveurs et les Lendu, cultivateurs étaient déjà auparavant en conflits pour le contrôle et l'utilisation des terres. En 1999 Des troupes ougandaises vont se servir de ce contentieux pour former des milices armées pour prendre le contrôle de la population et surtout s'emparer du contrôle de l'extraction et du commerce illégale de l'or. Dans les années qui suivent, les milices se rendent responsables de massacres dans tout le territoire.  En juin  2003, l' Onu décide enfin d'envoyer une mission de casques bleus qui va éliminer certaines milices et pacifier la région.  Depuis lors la région est plus calme malgré l'émergence de conflits fonciers suite à une démographie galopante.